Qui doit la corvée du guet ?

Pendant la Guerre de Cent Ans, les alliances du duché de Bretagne balancent entre la France et l'Angleterre. Du côté de la frontière avec le royaume capétien un réseau de places fortes constitue une ligne de défense plus que jamais stratégique ; elle comprend Dol, Fougères, Vitré, La Guerche, Châteaubriant, Ancenis, Oudon, Clisson, La Bénate et Machecoul. Viennent s'y ajouter, entre autres, Saint Aubin-du-Cormier, en avant de Rennes, et le château de Touffou, en avant de Nantes. Le capitaine qui commande militairement ce château ducal prétend contraindre les paysans des paroisses proches du Bignon, de Pont-Saint-Martin et de La Chevrolière à participer au service du guet.

Le seigneur des Huguetières, Charles de Dinan, dont relèvent ces paysans, y voit une atteinte à ses prérogatives féodales. Ce puissant vassal, qui est également baron de Châteaubriant, n'hésite pas à porter l'affaire devant le duc Jean V.

Au début de février 1413, il envoie plusieurs officiers à Redon, où siège alors le conseil ducal, pour demander justice. Ils y resteront six jours afin d'obtenir que des « lettres de commission » soient adressées au sénéchal et au procureur de Nantes, leur enjoignant « d'enquérir du droit revendiqué par le seigneur des Huguetières » de dispenser ses sujets de cette corvée militaire... L'issue de cette requête ne nous est pas parvenue.

Source : Archives de Bretagne, Lettres et Mandements de Jean V, duc de Bretagne (tome V), ADLA.

 

Mis en ligne le 4 juin 2021

 

 

 

 

 

Ajouter un commentaire

 
×